La pandémie est entrée dans une autre phase de sa propagation. Les signes de cette mutation sont perceptibles dans certains pays européens comme la France où la seconde phase de contamination est en train de faire des ravages. Dans l’industrie pharmaceutique, on s’active déjà pour une solution rapide afin d’éloigner ce virus qui ralentit visiblement l’économie. Le Cameroun est-il prêt à contrecarrer cette nouvelle vague déferlante de la covid-19 sur son territoire ?
A la vérité, le Cameroun comme de nombreux pays africains, essayent tant bien que mal de combattre la pandémie avec les moyens qui sont mis en œuvre afin de minimiser la contamination et sa poussée fulgurante. Pour ce qui est d’une potentielle réponse en terme médicale, il semble que les seules solutions sont mises en œuvre par le personnel soignant des différents centres prévus pour l’assistance des personnes qui sont testées positif à la covid-19. On se rappelle aussi des différentes initiatives dans le secteur de la pharmacopée traditionnelle qui viennent aussi en appui pour essayer de contrecarrer la maladie. Avec cette nouvelle vague de contamination qu’est en train de subir le monde, il y’a lieu de s’interroger sur la capacité du Cameroun à mettre tout en œuvre pour que le pire n’arrive pas ici surtout quand on sait la situation économique et surtout sanitaire qui devient de plus en plus préoccupante.
En effet, une étude vient d’être menée et elle démontre à suffit l’impact considérable de cette maladie sur la sécurité alimentaire des populations. Aussi, dans cette étude, on démontre que près de 1 094 700 personnes se trouveraient dans un besoin urgent d’aide alimentaire au niveau des zones Urbaines et péri-urbaines des grandes villes les plus touchées par la covid-19 notamment Yaoundé, Douala et Limbe. Menée conjointement par le ministère de l’agriculture et du développement rural, le ministère de la santé publique et la Fao( fond des nations unies pour l’agriculture), il s’agissait aussi mettre en exergue les besoins alimentaires et moyens de subsistances auxquels la population sera confrontées dans les mois à venir, en intégrant également la stratégie pour assurer la disponibilité alimentaire pour une stabilisation des prix au niveau des marchés, permettant ainsi de réduire les effets néfastes de la pandémie sur l’alimentation des populations. Environ 1 094 700 de personnes auront besoin d’une aide qui peut s’estimer à 55 453 489 de dollars US.
Avec ces chiffres, il est important de noter que la république du Cameroun se doit d’être doté sur le plan sanitaire et même sur le plan alimentaire de ressources assez considérables pour faire face à cette nouvelle phase de contamination, qui certes n’aura pas un grand impact du fait des mesures prises dans les frontières mais aura une grande incidence dans les échanges inter-états. Repenser le système de lutte…
Le premier cas d´infection à la COVID-19 a été enregistré au Cameroun le 6 mars 2020 et sans risque de se tromper, il est important de souligner qu’on est encore très loin de la fin de cette pandémie puis qu’elle pourrait encore durer de nombreux mois. Il est donc question que la stratégie de lutte actuelle au Cameroun soit réaménagée du fait de cette nouvelle vague qui terrasse le monde actuellement et dont le pays est très loin d’être épargné. Cela passé irrémédiablement par l´amélioration de la prise en charge du personnel, l´équipement adéquat des centres de traitement, de plus grandes ressources, la décentralisation effective de la gestion de la riposte, et une sensibilisation accrue des populations. Aussi, cette crise sanitaire majeure devrait poser les jalons d´une restructuration profonde du système de santé et d´une amélioration à long terme de la gestion des urgences de santé publique au Cameroun. Enfin, la valorisation de la pharmacopée traditionnelle locale devrait constituer un axe de lutte important.
