Véritable révolution dans le tissu agricole, cette nouvelle forme de production alternative est le fruit de la recherche d’un jeune ingénieur camerounais qui a voulu permettre aux agriculteurs de réduire leur charge tout en luttant contre le réchauffement climatique mais surtout actionner ce nouveau levier de l’investissement et de croissance économique.
L’aquaponie est donc une technique agricole qui allie le terme aquaculture qui se définie comme l’élevage de poisons ou autres organisme aquatiques avec celui de l’hydroponie, signifiant la culture des plantes par l’eau enrichie en matières minérales. Cette technique qui a été mis en œuvre par Flavien Kouatcha, un jeune ingénieur camerounais est en train de faire son bonhomme de chemin dans les habitudes de certains férus de l’agriculture. En effet, cette culture qui allie plantes et élevage de poissons mais aussi de toute autres cultures selon le besoin, se fait dans un aquarium, cette technique respecte l’adage selon laquelle « rien ne se perd, tout se transforme ». Implémenté par une jeune entreprise au nom de « save our agriculture », ces aquariums sont vendus sous forme de kits et les prix oscillent entre 80 mille et 600 mille francs CFA l’unité.
L’objectif majeur étant de vulgariser la culture aquaponique dans les grandes villes camerounaises, ce projet a également le mérite de disposer d’une plus-valus considérable comparativement à l’agriculture classique ou traditionnelle qui se fait dans les zones rurales et urbaines. Aussi sur un plan purement financier, c’est plus de 58 millions de chiffres d’affaires que l’on retrouve dans ce projet qui est encore dans sa phase embryonnaire. Cette nouvelle façon de faire l’agriculture tire visiblement ses origines chez la brillante civilisation Maya, qui développa des Chinanpas, îles artificielles flottantes faites de boue sur lesquelles étaient cultivés maïs et haricots. Tout le long de l’année, cette pratique donnait lieu à une production intensive permettant de subvenir aux besoins d’une population grandissante.
Les Chinois furent également pionniers de ce procédé agricole, qui a pris ses prémices il y a de cela 1700 ans, sous la forme d’un système ingénieux de cohabitation de pisciculture et de culture du riz! C’est la révolution industrielle qui provoqua malheureusement le quasi abandon de la pratique. Il importe donc pour les pouvoirs publics de mettre tout en œuvre pour promouvoir cette nouvelle forme de production agricole qui va, sans aucun doute créer de la valeur ajoutée à l’économie camerounaise et permettre de révolutionner le secteur agricole.