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Cette préoccupation servie au Directeur Général du Port Autonome de Douala, rejoindra-t-elle la réponse au plaidoyer adressée au président de la République et transmise aux services du premier ministre comme l’indique la correspondance No 0112/7440/L/CC/CAB/PR du 01 juin 2021 ? En tout cas, le ministre Directeur du cabinet civil de la présidence de la République a fait savoir à Rollin René Paul et autres de se rapprocher de la primature pour cette cause.
Désordre généralisé
Cette volonté du PAD, rejoint d’ailleurs celle de l’autorité qui vient de mettre 10.000 familles à la belle étoile à New-Tonw aéroport. Sous le fallacieux prétexte que les aéroports du Cameroun (ADC) détiendraient le titre foncier de cette espace. Or, il n’en est rien. L’argument selon lequel les populations seraient installées sur l’espace aéroportuaire est un fallacieux prétexte pour les nuire. Surtout que des sources indiquent que celles-ci s’y sont installées à la suite de la publication d’un décret du président de la République qui recasait les populations après un crash d’avion. Ce sont elles qui auraient par ailleurs viabilisé l’espace qui leur est arraché aujourd’hui avec le soutien de la force publique. Personne ne parle jusqu’ici d’une possible indemnisation, alors que la loi l’a prévu. Personne ne veut non plus se pencher sur les efforts qui ont été déployés par ces compatriotes pour rendre l’espace utile. L’objectif majeur est de se débarrasser de ces camerounais. D’où la supercherie qui caractérise ce scandale. Il a d’ailleurs démontré que les responsables qui multiplient cette grosse blague, manœuvrent certainement pour obtenir aussi des espaces sur ces sites. Si non, qu’est ce qui justifie le fait des hommes normaux descendent sur le terrain et détruisent les autres quarante-huit heures seulement après l’émission d’un préavis, alors que la loi donne trente jours pour y parvenir? C’est la grande interrogation qui demeure au regard de l’activité qui a été observée jusqu’ici autour de ces dossiers. On craint d’ailleurs que cette situation entraine une autre plus désagréable à New-Town aéroport où, les enfants n’ont plus de toilettes par exemple. Ne sont-ils pas à la merci de certaines épidémies telles que le choléra et plusieurs autres maladies hydriques ?
Il en est de même de la zone connue sous l’appellation de TSF au quartier New-Bell dans le 2ème arrondissement de Douala dont les populations sont sous cette menace. On brandit ici le fait d’avoir construit sans respecter la réglementation en vigueur. Ces populations ont été déguerpies par le passée parce qu’on estimait qu’elles occupent le domaine public. Pourtant, il s’agit des terres qui ont été occupées par des particuliers par la suite. On a vu des immeubles y pousser avec une vitesse exponentielle, avec la complicité des autorités. La question des titres fonciers revient elle aussi. Or, il s’agit malheureusement des situations rocambolesques orchestrées par certaines administrations et pour des raisons non bien connues. Lesquelles finiront par embraser le pays, si rien n’est fait dans l’urgence. Car, l’une des conséquences immédiate de cette maladresse réside au niveau de la scolarisation des enfants dès le mois de septembre prochain.
A Essengué, le chef Rollin, nous a signalé que l’école primaire à elle seule brasse 2000 élèves. Ils se retrouveront ainsi dans la rue. Car, l’école de la municipalité qui a été construite aux frais de la commune de Douala 1er, et a connu une extension grâce au BIP, sera détruite. Pareil à l’aéroport, où nous l’avons déjà dit, les enfants n’ont plus là où dormir. Pire, ils ne pourront pas trouver des espaces où s’abriter une fois revenus de l’école. Ceux de TSF ne sont pas en reste. Car, ils seront obligés d’aller voir ailleurs et dans des conditions exécrables. Les pouvoirs publics qui laissent cette situation prospérer ont-ils jeté un coup d’œil sur d’autres conséquences que cela pourraient entrainer ? Car, il convient de souligner que le quartier New-Town aéroport était considéré avant ces casses comme l’un des quartiers criminogènes de la ville de Douala. On craint que son nouveau visage accentue la promiscuité qui était par ailleurs le vécu quotidien des populations de cette partie de la capitale économique. Il s’agit d’un lieu qui connait plusieurs autres fléaux tels que la délinquance juvénile, la prostitution, la circulation des drogues, et bien d’autres maux dont les populations avaient déjà du mal à supporter les conséquences. Car, elles sont douloureuses.
Les pouvoirs publics doivent stopper le scandale. C’est pourquoi, le chef Rollin Paul, appelle à une décalcification. Laquelle permettra de voir plus clair dans ce dossier où, le PAD bombe le torse alors que l’Etat lui-même n’a pas déclaré cet espace d’utilité publique. Il insiste sur la nécessité de préserver l’avenir de ses nombreux enfants, qui ne demandent qu’à reprendre le chemin de l’école d’ici le 09 septembre prochain. Or, il nous indique que le port ne veut pas entendre parler d’indemnisation des populations qui ont versé des tonnes de terre par exemple pour faire disparaitre la mangrove sur cet espace qui est aujourd’hui convoitée par cette entreprise. Il va plus loin pour indiquer que le domaine a connu, plusieurs appellations par le passé. (Domaine fluvial, domaine maritime, par exemple). Un lieu qui accueille en dehors des populations formellement installées, des militaires de la base navale. Ils y trouvent des lieux pour leur repos, puisque la base navale serait petite selon le chef Rollin. Il insiste sur le fait que les populations d’Essengué y ont été installées par la chefferie supérieure du canton Bell.
Germain Socrate Tanleu

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