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Des prix des produits : Chute drastique des prix des produits agropastoraux

Par La Rédaction
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Depuis le début de la crise sanitaire, les principaux produits agricoles et d’élevage connaissent une baisse importante de leur prix, ceci du fait du respect des mesures barrières et de la fermeture des frontières.

Les stocks des ménages seront fortement entamés dans la zone méridionale, suite à a demande grandissante des zones urbaines et péri-urbaines pendant la période de mars à mai 2020, laissant la situation préoccupante dans certains départements de l’Ouest ».  Les propos précurseurs de Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, tenus à Yaoundé au lendemain de la découverte l’apparition des premiers cas de Covid19 lors sont sans doute encore d’actualité. En effet, selon un rapport conjoint du Minepia (ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales), de l’Institut National de la Statistique (INS) et du Minader présenté ce : « l’impact du COVID-19 pourrait aggraver l’insécurité alimentaire et affecter plus de 19% de la population totale du Cameroun.

Les chiffres sont donc clairs, le secteur agropastoral est frappé par la pandémie de grippe qui sévit dans le monde et devrait enregistrer des statistiques à la baisse au cours de cette année 2020. Les bonnes perspectives de l’agriculture avec une contribution à hauteur de 76,38% à la croissance du Cameroun en 2017 et une légère augmentation de 4, 2% au premier trimestre 2019 prendront à cours sur un coup. « Vous pouvez constater que j’ai plusieurs cageots de tomates dans mon tricycle, c’est la période de cueillette. Mais depuis le mois de mai, je suis obligé de vendre cette marchandise au tiers voire moins car non seulement il n’y a pas de clients, en plus l’offre dépasse la demande et pire encore les frontières sont fermées. Toutes ces difficultés font que je vende ce cageot à 2000 frs au lieu de 8000 comme par le passé. » Déplore Edmond Teguia, planteur de tomates à Foumbot, dans la région de l’Ouest du Cameroun. « Monsieur le journaliste, s’indigne Beaudoin Nchare, arboriculteur, excusez-moi de vous interpellez mais comment peut-on vendre un filet de mandarine de 100kg à 10.000 frs, un fruit aussi rare qui coûtait avant l’arrivée de votre fausse maladie là, au moins 30000 frs, c’est pour nous préparions les rentrées de nos enfants comment? »

Tout comme le secteur agricole, les filières de l’élevage ne sont pas en reste, elles sont tout aussi impactées par la découverte des cas de Coronavirus au Cameroun. Le secteur de l’élevage attire de plus en plus les jeunes et apporte chaque année une contribution de 5,84% du PIB de la Communauté Economique et monétaires de l’Afrique Centrale. Un véritable appui dans la sous-région car les phénomènes de transhumance ne connaissent pas de frontières. Il est tout à fait normal qu’un éleveur traverse d’un pays à un autre pour pouvoir paitre son bétail avec de façon évidente la possibilité de vendre d’un côté comme de l’autre sa marchandise. Doundjé Nicousia, éleveur dans la région de l’Adamaoua s’inquiète aussi : « Nous sommes perdus ici, maintenant les douaniers nous demandent de nous arrêter ici en Ngaoui, il n’est plus possible d’aller chez nos voisins Centrafricains pourtant ce sont nos meilleurs clients. Ce qui est mystique c’est que même si tu veux envoyer le bœuf là-bas et toi tu restes ces gens refuse comme si la maladie attrapait aussi le bœuf ». Sur les marchés, la situation n’est tout aussi pas reluisante car les bouchers n’affichent pas l’assurance des jours habituels car pour la grande majorité, les clients sont rares depuis le mois d’avril et ceci malgré les prix en nette régression du kilo de viande. Or, pour Garantir la sécurité alimentaire en générale et protéique en particulier, il est recommandé à chaque personne de consommer en moyenne 46 kilogrammes de viande par an. Des prescriptions du Fonds des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO). Une quantité encore loin camerounais moyen qui consomme environ 36 kilogrammes de protéines dont 13 kilogrammes en viande par personne et par an, selon le Minepia.

Il apparait donc urgent d’appuyer le secteur agropastoral. Malheureusement les pistes de solutions telles que: Apporter une assistance humanitaire immédiate aux populations classées dans les phases de crise et d’urgence ; poursuivre les interventions de prévention et de gestion de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes ; assurer la surveillance et la mise en œuvre d’actions ou des programmes de résilience pour les populations identifiées en phases « sous pression » et « minimum » afin de protéger leurs moyens de subsistance ; développer un mécanisme d’alerte précoce axé sur la surveillance des impacts de la crise alimentaire due à COVID-19. Une batterie de mesures énoncées par les ministères chargés de gérer ce pan important de la vie publique qui sont restées pour l’instant au stade des bonnes intentions.

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