DOUALA
OU SONT PASSES LES 110 MILLIARDS DEBOURSES POUR LA CONSTRUCTION DES DRAINS ?
La question est d’autant plus fondamentale que la ville continue d’être sous l’emprise des cas d’inondations aux conséquences multiples.
La région du littoral, et spécialement la ville de Douala subit de fortes précipitations ces deux derniers mois. Ces pluies sont la cause des inondations dans certains quartiers de la capitale économique et contraignent les habitants à vivre dans des conditions très précaires. L’on se demande comment ce phénomène perdure dans ces zones pourtant une somme avait été déboursée par l’agence française de développement (AFD) il y’a quelques années pour la construction de drains. On parle de 110 milliards de Fcfa.
De sources proches du dossier, un projet de construction de drains fluvial avait été mis en place dont le but principal était d’améliorer les conditions de vie des populations de Douala singulièrement celles qui sont installées dans les zones marécageuses comme Makepe missoke.
Suite à ce projet, plusieurs objectifs avaient été fixés dont entre autres : limiter les inondations, assurer une évacuation des eaux, limiter les problèmes d’érosion des berges pouvant compromettre la stabilité des édifices ainsi que la pérennité des importantes infrastructures routières, renforcer les capacités de la communauté urbaine de Douala(CUD). Il faut noter que ce projet aurait eu plusieurs conséquences positives dans la ville de Douala tant sur le plan économique que sanitaire. Car l’aménagement des drains permettrait aux habitants des divers quartiers d’aller vaquer à leurs occupations sans contrainte ainsi que l’évacuation des eaux souillées qui polluent l’environnement.
Cependant nous constatons à la grande surprise des populations et même de la Fondation Camerounaise des Consommateurs(FOCACO) que le projet n’a pas été mené à bon escient. Car les habitants des zones citées plus haut continuent à subir les dégâts irréversibles causés par les inondations. Entre les personnes qui meurent par noyade, d’autres qui sont atteintes de maladies hydriques, et les routes qui se dégradent rapidement à cause de la stagnation des eaux, l’on en vient à croire que le travail a été bâclé. Or dans le projet initial financé en grande partie par l’AFD, la construction du drainage fluvial devait être exécuté sur 47 km linéaire de drain pour un montant approximatif à 110 milliards, pour être précis, 109,26 milliards de FCFA (ndlr : C2D 11,81Millions, AFD 73,47Millions, Etat du Cameroun 23,98 Millions).
En fin de compte un constat est donc clair, les drains construits sont tout simplement mal dimensionnés, parfois complètement dépassés par le flux d’eau. Les missions de contrôle ont-elles laissés les entreprises RAZEL-BEC et SOGEA-SATOM « bâcler le travail » ? Question de conscience.
Monique Manibe(stagiaire)
