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Il faut dire que lors de cette opération en France, plus de 200 investisseurs se sont pointés et ont fait montre d’un intérêt certain pour le développement du Cameroun qui a eu recours à une émission obligataire internationale pour refinancer l’eurobond. Sur une sollicitation de 450 milliards de Fcfa (685 millions d’euros), c’est finalement 1481,15 milliards de Fcfa, (2, 258 milliards d’euros) pour un taux de couverture de 321%. Le montant limite retenu 450 milliards Fcfa avec un taux d’intérêt de 5.95% correspond à la dette contractée lors de l’eurobond 2015. « Le gouvernement a été habilité à aller chercher 450 milliards. Mais au fond, il y a deux opérations : l’émission et le rachat des eurobonds. Sur les 450 milliards sollicités, les investisseurs qui sont venus à notre rencontre nous ont proposé le triple. C’est-à-dire, plus de 1 400 milliards. Sur ce plan, l’opération est déjà un succès. Nous avons ensuite, l’opération de rachat des eurobonds. En 2015, l’opération que nous avons réalisée a été faite à un taux de 9,5 % d’intérêt. Cette fois-ci, nous avons moins de 6 %. C’est le deuxième succès de notre opération. Le troisième élément c’est que, si on se réfère à l’habilitation qui nous a été donnée, l’opération consistait à racheter toute ou une partie de l’émission de 2015. Nous avons racheté près de 80 % de l’eurobond de 2015. C’est un autre succès. Le quatrième élément, c’est que, alors que le pic du remboursement de l’eurobond de 2015 allait avoir lieu en 2023, 2024 et 2025, nous avons renvoyé l’échéance au-delà de 2030. Ça aussi, c’est un franc succès. Mais la plus grande victoire c’est que, le Cameroun a renforcé son crédit, le Cameroun a renforcé sa signature. Parce que, à la vérité, les investisseurs ne vont pas dans un pays, alors qu’ils ne sont pas certains de rentrer dans leurs fonds ». A la vérité aussi, pour beaucoup, faire recours à l’eurobond signifiait enfoncer le Cameroun dans la dette. Autrement dit, ils ne maitrisaient pas les rouages des marchés financiers de ce type, alors qu’il est utilisé par de nombreux pays dans le monde en vue du refinancement de leur économie. On pourrait citer les cas du Sénégal (six participations pour) et de la Cote d’Ivoire qui y sont et qui y participent environ deux fois par an. Pour sa deuxième participation, le Cameroun a démontré de sa grande résilience au regard du taux d’intérêt qui lui a été accordé : moins de 6%.
Le succès ainsi remporté par Louis Paul Motaze est d’autant plus à apprécier qu’après 8 ans de crises multiformes (Boko Haram en 2013 ; crise dite anglophone en 2016, les exactions commises par des rebelles venus de la République centrafricaine, sans oublier cette crise sanitaire du à la pandémie du Coronavirus dont l’impact n’est plus à démontrer sur le plan mondial), le pays reste et demeure un « bon risque ». Un aspect soutenu par la stabilité politique sous l’égide de Paul Biya. « Le Cameroun en ce premier semestre de l’année 2021, fait un retour apprécié sur les marchés internationaux des capitaux, notamment celui des eurobonds » a souligné le ministre des Finances.
Il faut dire que ceux qui comptent parmi les ennemis du Cameroun et les détracteurs de Louis Paul Motaze, s’attendaient à voir le Cameroun péricliter dans un abime sans fin dû au non-paiement des salaires des fonctionnaires, à un désordre animé par la classe politique dite de l’opposition. Ce qui du reste est incompréhensible quand on sait que ce refinancement profiterait non à un individu, mais au pays tout entier. Parce qu’ennemis de la paix, ils pensent et veulent toujours profiter du désordre pour des raisons égoïstes.
Ce qui n’est pas de l’avis des financiers mondiaux qui, s’appuyant sur un certain nombre de critères, n’ont pas prêté le flanc aux oiseaux de mauvais augure. Aussi ont-ils assurément tenu compte de la situation géographique du Cameroun sur le continent africain, de son riche potentiel minier, et davantage de sa stabilité politique pour lui accorder autant de crédibilité. Aussi restent-ils toujours disposés à en faire davantage à la seule condition que le Cameroun fasse davantage preuve de rigueur dans la gestion des fonds ainsi débloqués en lançant par exemple des projets rentables à court terme
