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Jules Doret Ndongo est parti du constat de désorganisation des opérations qui fait rage dans ce secteur. Ce qui explique d’ailleurs le rappel des missions des différents acteurs sur une situation qui, « préjudiciable à l’environnement socioéconomique, rend difficile le contrôle efficace du trafic de bois qui s’y déroule. Mais aussi la coordination entre les services de différentes administrations concernées reste dysfonctionnelle et tend à diluer les responsabilités des uns et des autres», a-t-il fait savoir. Car il a été donné de constater qu’au niveau des parcs de rupture et des unités de transformation du bois, il y a souvent eu des fraudes. « Très souvent, nous avons eu des situations où on nous signale que c’est du sucre avec des lettres de voiture de la Sosucam. Et vérification faite, c’est du bois. On peut déclarer telle chose alors que ce n’est pas ça puisque dès qu’une scellée est déjà sur le conteneur, on ne peut plus l’ouvrir sauf autorisation d’un procureur de la République », fai-in savoir au niveau du Minfof. L’objectif de cette circulaire est donc de rappeler aux différents maillons de la chaîne leurs responsabilités, les parcs de rupture ayant très souvent servi de lieux de blanchiment du bois.
Pour nener à bien cette opération, la douane a été associée. Fongod Edwin Novaga, Directeur général des Douala a d’ailleurs mis à la disposition de ses collaborateurs, des moyens logistiques, des bureaux de travail et des matériels roulants, indispensables au déploiement efficient de l’opération. En termes de retombées, il est attendu de cette opération une plus-value dans les recettes liées à l’exportation. Ce qui permettra assurément d’inverser la balance commerciale dans ce secteur. En effet d’après le rapport sur le commerce extérieur au Cameroun pour l’année 2019, le bois dans ses différentes formes a rapporté au Cameroun 10,6% de ses recettes d’exportation, qui étaient de 2 397,8 milliards de Fcfa, avec 7% pour les bois sciés et 3,6% pour les grumes.
Rappelons que le Cameroun compte plus de 300 essences. 80 parmi elles exploitées à des fins commerciales, sont très prisées à l’extérieur. Vu sous cet angle, il était important, voire urgent d’encadrer ce secteur par un dispositif de lutte contre les activités illégales. De ce fait, trois régions ont été identifiées pour cette opération : l’Est, le Littoral et le Sud regorgeant de beaucoup d’essences et plus exposées aux pratiques illégales. Face à cette situation, il ne sera plus surprenant que dans les parcs à bois, les zones industrielles, l’on y accorde une attention particulière avec des dispositifs de contrôle notamment.
Martin Paul Akono