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Logiquement, on devra certainement s’attendre au niveau local à une augmentation du prix des tôles sorties des usines de la Socatral ou d’autres fabricants locaux. Il devra aussi en être de même pour les ustensiles de cuisine en aluminium produits par la société Alubassa. A l’inverse, l’augmentation des prix de cette ressource minière permettra à l’Etat d’amonceler des revenus pouvant éventuellement lui permettre de renflouer les caisses de l’entreprise dont on sait qu’elle est quelque peu au creux de la vague depuis le départ de son partenaire stratégique en 2015. Ces difficultés sont telles qu’elle croule encore sous une énorme dette de plus de 17 milliards de Fcfa due à Eneo en dépit de la reprise d’une partie de cette dette à hauteur de 34 milliards de Fcfa par l’Etat.
Il faut dire qu’au cours de l’année 2020, la Compagnie camerounaise de l’aluminium (Alucam) n’a exporté que 49 000 tonnes d’aluminium, selon les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Ce qui représentait le 2ème volume le plus bas des exportations réalisées par cette entreprise depuis une décennie, après la contreperformance de l’année 2012, au cours de laquelle Alucam avait exporté un peu plus de 30 000 tonnes d’aluminium seulement, contrairement aux années 2015 et 2017, au cours desquelles cette entreprise industrielle a pu exporter plus de 80 000 tonnes vers le marché international chaque année. Mais depuis 2017, les exportations d’Alucam ont chuté presque de moitié, passant de plus de 80 000 tonnes en 2017 à seulement 49 000 tonnes en 2020.
Cette situation s’explique d’abord par les turbulences que traverse Alucam, depuis le départ, fin 2014, de Rio Tinto, son partenaire stratégique. Dès l’année 2015, Alucam a officiellement enregistré une perte sèche de plus de 10 milliards de Fcfa.
Martin Paul Akono