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L’EMPRUNT OBLIGATAIRE, UNE SOLUTION DE FINANCEMENT ALTERNATIF POUR L’ECONOMIE

Par La Rédaction
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Le Cameroun a une économie très diversifiée. C’est l’un des raisons pour lesquelles il fait généralement appel à d’autres acteurs de la chaîne économique pour le financement d’un certains nombres de projets liés à sa feuille de route pour qu’il connaisse un développement certain. Aussi, faire recours à l’emprunt obligataire est devenu un moyen pour le Cameroun d’accélérer la mise en œuvre de son programme. Pourquoi faire appel à Ce type de financement?

L’emprunt obligataire est lancé au Cameroun pour la première fois en décembre 2011. Ce mode de financement de l’économie se définit comme une forme de financement à l’attention d’un État, d’une banque, d’une entreprise ou d’une organisation gouvernementale. L’emprunteur émet des obligations que des investisseurs achètent. Un intérêt est versé périodiquement, tandis que le capital sera remboursé à une date prévue. Le recours à l’emprunt obligataire permet de se financer en dehors du circuit bancaire classique. Il est notamment utilisé lorsque les conditions octroyées par les banques sont difficiles à satisfaire. Pour faire plus simple, une personne morale (une entreprise, une banque, un Etat ou une organisation gouvernementale) reçoit une certaine somme d’argent de la part des souscripteurs des titres obligataires qu’elle a émis. Les obligations correspondant à cet emprunt obligataire qui rapportent des intérêts rémunérant les investisseurs préteurs. Ces titres donnent aussi le droit aux titulaires d’être remboursés à une échéance propre à l’emprunt obligataire.

Un ingénieur financier de renommé international Jean-Beaudry Manguele, dans son livre « La bourse : comprendre pour mieux investir », paru chez « Oméga Finance » en 2006 explique dans des termes plus familiers ce qu’est l’emprunt obligataire en ces termes « l’emprunt obligataire fait partie de ce que l’on appelle la finance directe. Par opposition à la finance indirecte qui consiste, pour l’Etat ou pour une collectivité, en tout cas pour toute entité en quête de financement, à recourir à un prêt bancaire tout simplement. Le caractère indirect venant de ce que même dans ce cas, les banques sollicitées par l’Etat ou cette entité pour lui accorder ce prêt puisent nécessairement dans l’épargne déposée par leurs clients. Or ; dans le cas d’un emprunt obligataire, l’émetteur collecte directement de l’argent auprès des épargnants eux-mêmes. Les institutions bancaires intervenant dans la chaîne ne jouant en ce moment-là que le rôle d’intermédiaires ». Notre pays depuis un certain temps semble s’accommoder de cette forme de financement alternatif qui permet de pallier aux soucis lié aux octrois plutôt difficiles de crédit de la part de certaines banques.

Actuellement, on est rendu à son 6ème emprunt obligataire, ce qui fait croire visiblement que nous sommes en face d’une nouvelle forme de modèle de financement qui est en train de prendre une ampleur importante dans l’économie du pays. En effet, selon le calendrier annuel des opérations sur les titres publics, mis à la disposition de la Banque centrale des Etats de la CEMAC (BEAC) par le ministère des Finances, un nouvel emprunt obligataire d’un montant de 100 milliards de francs CFA est en ligne de mire. Avec son 6èm emprunt, il est clair que l’Etat du Cameroun entre dans une nouvelle phase importante de cette forme de financement devenue indispensable pour son économie. Aussi, selon des estimations, il s’avère que les mobilisations en termes de capitaux depuis le lancement de ces emprunts se chiffrent à près de 795 milliards de francs CFA sur le Douala Stock Exchange depuis 2011. Avec un taux d’intérêts pour les souscripteurs qui oscille entre 5,5 et 5,6%. Le remboursement par l’Etat de ces emprunts est d’ores et déjà n cours d’implémentation avec la mise à disposition par l’Etat à partir du 17 octobre d’une enveloppe de 45, 7 milliards de FCFA comme remboursement partiel de l’emprunt qui a été baptisé « ECMR 5,5% Net 2016- 2021 ».

Il faut rappeler ici que le principal de cette dette sera remboursé à hauteur de 41,2 milliards de FCFA, contre 4,5 milliards de FCFA pour les intérêts. Une illustration parfaite de ce que l’Etat camerounais en donnant la possibilité d’une ouverture pour le financement de ses projets, est aussi garante des remboursements et surtout des engagements pris. Mis en œuvre pour l’implémentation et la réalisation de son programme d’investissements dans les différentes infrastructures, ce qu’il a appelé « projets structurants » avec comme exemples des barrages hydroélectriques comme celui de Mem’vele ou Nachtigal, l’Etat camerounais voudrait par les emprunts obligataires donné la possibilité à tous les acteurs de la chaîne économique de marquer d’un sceau important leur participation pour bâtir un Cameroun meilleur.

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